Une Chanson d'Encre et de Sang
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[CES] Journal d'Ordwyn le Sobre

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Message par Gustave3000 (ORW) Mar 5 Déc - 23:26

Bonsoir.
Je profite de ce tour de pause pour développer, écrire et ré-éditer le personnage d'Ordwyn et ce que j'ai déjà écrit sur lui. Vu que ces dernières lunaisons je me fais racketter mon chat Mimosa, mon verre d'eau et mes tonneaux de Rhoynaise à la sortie de l'Académie, je me suis dit qu'il était temps de remettre un peu d'ordre. J'ouvre donc un topic réservé aux "aventures" de mon personnage, Ordwyn, actuellement Capitaine Tully (à la manière et inspiré par Jean Neige, pour FIN : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]).

Je ne sais plus comment je les avait diffusé (ou si je les avait diffusé) mais j'avais déjà écris trois "chapitres", que je ressors donc sous la balise Spoilers. Ces trois premiers "épisodes" du journal d'Ordwyn détonnent vraiment avec ceux qui suivront et ont un ton assez spécial parce qu'ils ont été écrits "à chaud". Donc :
Voici un petit commentaire en introduction, parce qu'ils ont déjà vieilli et parce que lus hors-contexte, j'ai peur que ça puisse perturber.
Lire et écrire ces épisodes sur la progression d'Ordwyn, c'est prendre un point de départ, et donc revenir immanquablement sur ce qu'on a fait en Janvier. Personne n'aime en reparler, parce qu'on a fait une connerie, des personnages ont été sacrifiés pour rien, et les régiments Tully et Lannister sont loin de s'en être remis.
Mais pour Ordwyn, c'est là que tout commence, donc je me dois de clarifier certains points. D'ailleurs, je n'ai pas participé à ce massacre par souci de créer un RP pour mon personnage, mais je me suis dit que, si il devait en avoir un, il devait franchement commencer là.

J'en viens à faire un point sur la relation entre Ordwyn et Theomar, parce qu'elle peut éventuellement choquer si elle n'est pas définie.
Soyons clair : même si j'adore Drozo et je l'ai suivi dans ce complot, je pense qu'on peut tous les deux dire qu'on a mal joué, que c'était pas du jeu et un peu triste.
Mais Ordwyn garde un souvenir nostalgique de Theomar, surtout à travers Theomartine. Il veut faire table rase du passé, mais garder ce qu'il a trouvé juste en Theomar, il le prend comme modèle même si il est loin de l'assumer en public.
Au passage, si je dois dédier les RP d'Ordwyn à quelqu'un, c'est à Blackghost, Merela et Namande. Je sais, ça fait vraiment SSC et un "Je suis charlie" nul, surtout pour une histoire qui commence à vieillir, mais ce que vous allez lire n'aurait pas vraiment trouvé de point de départ sans eux, et je leur doit bien ça. J'espère que tout le monde nous pardonnera si c'est pas déjà fait.


- Disgrâce -
(Semaine 3 & 4, lunaison 2, 217)
Spoiler:


- Déshonneur -
(Semaine 1 & 2, lunaison 3, 217)
Spoiler:


- Désillusion -
(Semaine 1, lunaison 5, 217)

Spoiler:


- Famille -
(Semaine 1 à 4, lunaison 12 & 6, 217)


Neuf lunaisons s'étaient écoulées depuis qu'Ordwyn était sorti de prison. Pendant les deux premières, il s'était caché de tous, terré chez lui. Sortir était dangereux. Personne ne parlait aux Tully, et à la caserne, le silence régnait quand tout le monde s'observait d'un œil froid et distant. Quand la carrière de Theomar prit fin en prison, le vieux sous-lieutenant Samwell fut catapulté à la tête du régiment. Pas d'élections, le Censeur des Armées avait juste choisi le plus ancien. Personne ne détestait particulièrement Samwell, 57 années d'usure, et tous avaient sa sympathie. Il n'avait aucun talent particulier, excepté celui de n'avoir aucun ennemi, ce qui est suffisamment rare pour être précisé. Il en trouva dés sa nomination, pour son manque d'énergie et de charisme. Tout chez lui différait de Theomar, l'énergique, souvent grande-gueule, mais néanmoins charismatique Capitaine. Certains, dans le régiment, gardent aujourd'hui encore un souvenir nostalgique et légèrement admiratif de lui. D'autres le haïssent.

Samwell avait toujours apprécié Ordwyn, bien qu'on ne connait personne que Samwell n'appréciait pas. "Le seul soldat qui n'a jamais été dispensé de corvées !". Dire qu'Ordwyn prenait plaisir aux corvées serait une exagération zélée, mais il en tirait toujours une certaine fierté, et il aimait tout particulièrement qu'on remarque cet effort.
C'est pour cette raison que Samwell l'avait autorisé à s'absenter une lunaison entière, deux mois après sa sortie de prison et la nomination du nouveau Capitaine. Ordwyn ne vivait plus que chez lui, ou à la caserne : il se cachait sur le trajet entre les deux, et se faisait apporter de la nourriture. 


De tous les complices du meurtre des Lannister, seuls Rory Barrett et Ordwyn avaient véritablement échappé au billot. Et le Caporal payait sa survie chaque jour. Il se méfiait de tous, et tous se méfiaient de lui, ce qui finissait parfois en duel. Il n'avait rien à faire à la capitale en ce moment, à part subir.

Il était parti, emmenant avec lui sa fille adoptive, et quelques lunes pour le trajet.
Direction Sombreval, direction sa mère, son père, ses deux frères et sa sœur.


Le soleil se couchait, après quelques jours à cheval, quand ils atteignirent le domaine familial. La famille d'Ordwyn n'avait pas de nom... Mais elle pourrait en porter un : son père était un très riche négociant, et il avait fait affaire dans toutes les contrées du royaume, jusqu'au cités libres, disait-il. Ordwyn, contrairement à ses deux frères qui avaient repris le commerce paternel, espérait donner un nom à leur famille.

Comme prévu, sa mère les reçut, il avait prit soin d'annoncer son arrivée par une lettre et le corbeau que la famille avait le luxe de pouvoir s'offrir. Theomartine, qui dormait déjà, fut couchée par sa nouvelle grand-mère dans une pièce à l'écart.
La vielle servante qui couchait Ordwyn dans cette même pièce alluma un feu dans la pièce principale.
Il s'apprêtèrent à s'asseoir quand Erwyn entra.

Un silence froid l'accueillit. Erwyn, l’aîné des trois frères, la fierté du père, avait toujours pris un malin plaisir à humilier ses cadets, Ordwyn en premier. Il ne s'étaient pas vus depuis deux ans, et Ordwyn espérait ne pas avoir à le croiser, mais seuls son père et Melwyn étaient partis en "mission commerciale".

-"Tiens, voici le voyageur, de retour après de nombreuses et glorieuses aventures, je n'en doute pas. Le soldat de la famille. Tout se passe bien à la capitale ? Pas trop de vieux à aider, de mendiants à tabasser ? J'espère que les bordels sont de qualité, je te sais exigeant, capora..."
-"Tout se passe pour le mieux. Je profite de ma permission, due à mes excellents services dans le régiment, pour rendre visite à ma chère maman. Et, contrairement à toi, je ne multiplie pas les aventures, si c'est ce que tu appelle être exigeant."
-"Et ta fille ?.."
-"Pas exactement la mienne. Celle d'une femme morte en couche, et d'un mentor et ami exécuté en début d'année."
-"Oh, mon pauvre. On dirait que la vie n'est pas si facile que prévu, à la capitale. Pas trop dur de côtoyer le roi, et de vivre aux crochets de son père et ses frères ?"
-"Non, ça va, à propos la Main vous passe le bonjour, elle est venue déjeuner chez moi récemment."
-"Tu diras à ton ami albinos de bouffer sa broche et d'aller se faire foutre. Pendant que vous festoyez à la capitale, les bâtards de Daeron, celui-là en particulier, préparent la guerre contre d'autres bâtards de l'ancien roi."
-"Et toi, pendant que tu préparais le navire, je faisais mes corvées. Quand tu te gavais aux bordels des cités libres, je m’entraînais. Un jour, tu partiras vendre des fruits à Pentos, et je serais au front, en train de marcher sur Tyrosh. De nous deux, tu n'es plus celui à craindre, grand frère."
-"Excuse-moi, caporal Ordwyn du prestigieux régiment de la truite frétillante. Je ne voulais pas t'offenser."
Sur ces mots, et alors que leur mère s'apprêtait à élever la voix, il se retira.

Alors, un regard entendu passa entre eux.
Ordwyn lui racontât tout ce qu'il n'avait pas relaté dans ses lettres, en omettant le passage où il assassine trois rivaux de régiment et où il finit en prison. Il mentit, dit que son régiment était accusé de vol, d'être impie, et qu'il avait du fuir ces accusations le temps d'une lunaison. Mais il resta sincère sur le plus important : il était perdu. Ses amis étaient morts, ses repères aussi, et le régiment avait quelque chose de froid. Il ne cherchait pas d'amante, il voulait "la bonne", et ne survivait que grâce à la présence innocente de Théomartine. Elle lui rappelait le temps de Theomar, le temps où il était jeune, prêt à s'engager à tout, le temps où il n'était pas poursuivi par la justice et la société Port-Réalaise. Dans cette affaire, Ordwyn avait gagné une langue bien pendue, et une habileté au combat certaine. Il avait perdu l'amour et l'amitié.


Quand il eut fini son histoire, presque une minute entière passa, dans un silence où il fut certain de distinguer la respiration de son frère derrière un mur. Sa mère l'entendit aussi et l'ignora, quand elle prit la parole :
-"Qu'est-ce qui est juste ? Pose toi cette question tous les jours à chaque choix que tu fais.
Si tu as fait des erreurs, et je vois dans ton attitude que tu en as fait des énormes, ne cours pas après le pardon. Tu dois faire ce qui est juste, toi-même. Tu as été complice, tu as pris trois vies. Malwyn et ton père font des aller-retour à Port-Réal depuis 4 lunaisons, ils savent ce qu'il s'est passé. Si tu prends une vie, alors tu donne une vie, ça c'est juste. Tu as pris trois vie, donc tu dois donner trois fois ta vie. Je ne te parlerai pas de suicide, fils, rien n'est plus injuste que le suicide. S'enfuir vers les Sept ne te sauvera pas de leur courroux. Tu dois donner trois vies... à servir ceux qui n'en ont qu'une. Et comme tu n'en a qu'une aussi, tu vas travailler trois fois plus pour aider le peuple. Et le peuple, ça va du mendiant au roi, tu les aidera tous, trois fois plus qu'ils ne le mériteraient. Et quand on te remerciera avec un sourire, tu retrouvera ce que tu as perdu. Bats-toi. Aide-les. Tu devras te battre contre certains pour en aider d'autres. Ce qui compte, c'est que tu fasse de ton mieux, trois fois plus que tu ne le devrais."


Une semaine plus tard, Ordwyn repartait. Theomartine était heureuse, elle voyait l'herbe des champs pour la première fois, et commençait à formuler des phrases claires. Ordwyn salua sa mère, monta sur l'étalon où l'attendait la jeune fille. Lui et Erwyn s'étaient évités depuis le soir de leurs retrouvailles, mais ce dernier avait fait l'effort de venir le saluer... Sans un mot, d'un visage impassible, il déposa un paquet dans les mains de Theomartine, puis s'en alla tandis que le cheval trottait sur le chemin vers le sud. Theomartine ouvrit le paquet avec une curieuse délicatesse. Il contenait une petite figurine en bois, que leur père avait taillé vingt ans plus tôt, au cours d'un voyage. Un bateau, une réplique du sien faite à partir d'un morceau de bastingage du sien, offert à son fils ainé. Les larmes aux yeux, Ordwyn se souvint d'une seule fois où lui et ses deux frères s'étaient retrouvés à jouer ensemble, quand ils fabriquaient des petits bateaux avec ce qu'ils trouvaient, pour faire des courses sur le ruisseau qui traverse le domaine.

À son retour en ville, Samwell le promut instantanément sous-lieutenant, car on avait besoin du régiment à son plein potentiel. De gigantesques émeutes secouaient la ville.


- Devoir -
(Semaine 1, lunaison 1, 218)


Au bienveillant Censeur des Armées, Ser Harrold Whent,

Il y a quelques jours, j'appris avec mes camarades la démission précipitée de Samwell, un brave de notre fière caserne, propulsé au rang de Capitaine du prestigieux régiment Tully.
Il semblerait que prendre la succession de Ser Theomar fut une trop lourde tâche pour ce cher (et âgé) Samwell. Sachez que l'ensemble du régiment lui réservât un départ digne d'un vrai Tully, et que Lord Hosteen Tully lui-même nous fit parvenir ses hommages.

Vous savez que notre régiment a connu une récente instabilité après la mort de Ser Theomar et la promotion soudaine de Samwell. Notre réputation est teintée de sang, aussi il faut nommer un Capitaine compétent au plus vite.

Cette sinistre réputation, j'ai contribué à la donner au régiment. Je suis l'un des rares qui ait eu la chance de survivre à cette folie, j'ai été puni et exclu, et aujourd'hui avec cette lettre je termine de reconstruire ma réputation. J'ai prouvé ma valeur lors de nombreuses épreuves de mêlée, ainsi que lors des émeutes que nous avons connu il y a peu. En ville, on me connaît comme le Caporal qui a toujours fait ses corvées avec fierté, et qui ne boit rien d'autre que l'eau pure de la Rhoyne.

J'ai été un criminel, et j'ai passé toutes ces lunaisons à me repentir, à me redonner une réputation saine. Et c'est pour cette raison que je demande votre approbation à ma candidature au poste de Capitaine Tully.

Qui de mieux que le sobre repenti,
pour redorer le blason du régiment Tully ?

Ordwyn le Sobre,
 Sous-Lieutenant du Régiment Tully
Gustave3000 (ORW)
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Date d'inscription : 05/05/2017

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