GRP cherche aide de camp

[de-mil]

Bon, trier les papiers c’est chiant, et à chaque fois que je nomme un adjudant il est promus ou il meurt. Et là mon régiment est vide de toute façon donc je peux pas recruter un nouvel adjudant. Alors je me suis dit qu’une aide de camp ça serait pas mal, ça fait le même boulot mais ça a pas besoin de venir des Manteaux d’Or. Donc voilà, si quelqu’un veut m’aider à trier des papiers la porte est ouverte.

Ser Patreck le Grand, Grand Argentier et candidat à la Chancellerie, banneret d’Éoval et blablabla, vous connaissez.

[HRP : sujet de candidature pour le poste gratuit que personne ne veut alors que ça coute rien et que c’est cool]

[Corondar]

Malgré sa mobilisation imminente pour le front, Maeron se dit que c'était là une occasion à tenter : devenir aide de camp d'un des principaux personnages du Royaume, il fallait tenter la chose. Aussi minces ses chances soient-elles, il se devait d'essayer.
Le Fer-Né rédigea donc une lettre de candidature :
"Messire,
c'est avec grand intérêt que j'ai appris que vous recherchiez un aide de camp.
Arrivé depuis peu à Port-Réal, je suis quelqu'un de débrouillard, efficace et sérieux. Mon père m'a appris à lire, écrire et compter très tôt, et le prestigieux régiment Tully vient de m’accueillir dans ses rangs. C'est donc avec respect et enthousiasme que je vous propose ma candidature en tant qu'aide de camp.
Il va de soi que je ne compte pas faire faux bond à mon régiment à peine intégré : je compte bien partir au front lors de ce cycle pour remplir mon devoir auprès de la Couronne. Si les Dieux me prêtent vie et me permettent de revenir entier, je vous promets d'être un aide de camp dévoué et efficace, si tant est que vous puissiez vous passer de mes services pour les 3 prochaines lunaisons. J'imagine que l'activité du Conseil restreint doit être plus calme pendant les opérations militaires de la Couronne ?
Je vous fais suivre des lettres de recommandation émanant des Iles de Fer et du régiment Tully.
Respectueusement,

Maeron Fer Blanc,
                         Caporal Tully"

Le jeune Caporal fit suivre ses missives au Palais du Banneret d'Eoval.

[HRP : MFB candidate au poste d'aide de camp auprès de GRP]

[Ereksen]

[HJ : Que du RP sans intérêt pour le schmilblick ]

« Ah, bah, çà alors ! fit le commandant de la Seconde Brigade Montée. Un fer-né pur jus, de bonne famille et qui sais écrire, et qui postule pour un poste d'Aide de Camp d'un galonné des Terres Vertes ancien paysan du Val ! Quel monde ! Je lui ferais bien une recommandation au dit « Maeron Fer-blanc », moi, navigateur de la Flotte de Fer ! Et puis, Fer-blanc, cela brille trop pour un si jeune homme ! »

Ereksen replia la missive codée qu'il venait de recevoir de Dagmer-Gueule-en-Cinq, son informateur à la Chancellerie. Cela l’étonnera toujours de constater comment ce balafré de partout arrivait à se fondre dans la masse de la garde ou de la domesticité du Donjon Rouge. Il faut dire aussi qu'avec les rébellions Feunoyr à répétition et autres agitations dans les provinces, sur les frontières et outre-mer, on ne comptait plus les balafres au delà de deux, de peur qu'en dévisageant de trop près de pareils survivants, durs-à-cuire ou à occire, on se prenne une bonne taloche sur l'oreille ! Si ce n'était qu'une bonne taloche, passe encore, mais l'on pouvait se retrouver avec un sourire élargi, ou pire encore.

« Bon, pas grave, un Fer-né de perdu, dix de retrouvés », dit-on à Dix-Tours, en parlant d'un coté des pertes en mer, et de l'autre de l'aspect prolifique de la question, lors du retour des survivants au port, ou il faillait rattraper le retard avec toutes ses femmes -sel ou pas. Il y en avait en plus quelques-unes de libres. Sauf que, à Port-Réal, les Fer-nés étaient rares, mis à part le petit réseau que le Chevalier de Cap-Nemo s'était forgé, ou il n'y avait pas que des Fer-né d'ailleurs. Ereksen faisait comme s'ils étaient ce qu'il disaient. Faut-dire que passer pour un Fer-né plaisait aux dames, c'était le dernier chic d'avoir un amant Fer-né. Montskieur, l'auteur de l'opuscule intitulé Les lettres Fer-nées s'était posé la question « Mais comment peut-on être Fer-né ? », et il avait donné la recette qui marche à tous les coups, avec les dames et autres convoitises. « J'aurais peut-être dû lui envoyer un carton d'invitation pour mon commandement de Brigade, et à ce propos, au retour du front, je ferai une petite fête au palais... ».

Ereksen prit un bout de papier et y écrivit ces mots : « Pour forger le Fer, il faut le chauffer à blanc. Minouche te le dira. ». Il appela. Un jeune écuyer entra dans le bureau du Brigadier. « Porte cela à la Taverne du Sel de Lothar. Tu diras au patron, Loth, que c'est pour le Danseur des Vagues ». Fait vite, sinon gare ! Il y aura une réponse demain matin dès l'aube et tu me la rapporteras en vitesse. Tu auras droit à une chambre. Et voilà quelques lunes pour agrémenter ta soirée.  Il y a de nouvelles Femmes-Sel, mais boit du jus d'orange, pas de la treille. Gare à toi si tu te saoules et que tu oublies ta mission ! »

Le jeune homme déguerpit en vitesse avec un « Comme vous dites messire ! » de circonstance. Ereksen songea. « Demain matin je promènerai Minouche » !

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