[CES] [AM] Maître des Lois recherche aide de camp

[Corondar]

Le navire fendait les flots avec entrain. Si les vents continuaient à souffler ainsi la flotte royale atteindrait la capitale avant la date prévue par l'état-major. Alexandre l'espérait. Il lui tardait de revoir Jeyne et ses fils. Il espérait surtout retrouver une cité encore debout. Les rapports sur la situation de la capitale n'étaient certes pas catastrophiques, mais ils n'étaient guère rassurants non plus.
Avoir du mener une campagne au front en sachant Port-Réal en proie aux émeutes avait créé un sentiment très étrange auprès de la troupe et des officiers. Tous se montraient presque aussi inquiets pour les offensives en cours à Dorne et leurs sorts personnels que pour les évènements de la capitale. Le Maître des Lois n'avait pas fait exception. Si il devait être honnête, il fallait même reconnaitre qu'il s'était montré plus préoccupé par le sort de Jeyne, Myles et Brynden que celui des armées du Roi. Il avait envoyé des lettres à Pia et Jeyne, les exhortant à se retirer en son domaine de Pella avec les enfants, le temps des émeutes (l'idée de voir son ancienne compagne cohabiter avec l'actuelle l'inquiétait pourtant au plus haut point, mais moins que de les imaginer gisant dans une mare de sang sur les pavés de la capitale). Toutes deux avaient refusé, arguant avec raison que voir les enfants du Maître des Lois quitter la capitale en ces temps difficiles enverrait un signal très négatif auprès des émeutiers. Le Banneret de Pella était bien d'accord avec elles sur le sujet, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur. Il avait donc du leur donner quittance pour leur courage et leur sagacité politique.
Malgré ses soucis personnels, cela ne l'avait pas empêché Alexandre d'accomplir avec rigueur et soin ses responsabilités de Capitaine. Cette pensée arracha un sourire au Freux...Enfin... Il occupait enfin ce poste tant convoité. Il regrettait néanmoins la manière dont tout cela s'était fait : le quasi suicide de Roland et les tractations habituelles auprès de la hiérarchie. Avec tout ça il n'avait pas eu le temps de s'adjoindre les services d'un nouvel aide de camp. A dire vrai, il n'était pas certain de conserver son poste de Maître des Lois avec 3 lunaisons loin du Conseil restreint. Et pourtant, le Roi avait accédé à toutes ses demandes de dispense. Certes, Alexandre disposait de solides soutiens à la capitale, mais il savait que le maintien de son poste était loin d'être acquis. Tout cela faisait encore jaser les commères. Le Freux finissait par se demander si la Main n'aurait pas eu en la matière son influence de l'ombre habituelle... Il balaya ces interrogations politiques pour se concentrer sur l'immédiat. Il quitta le pont du navire et rejoignit sa cabine. Il s'assit au bureau pour commencer à rédiger sa demande. Une fois rédigée, il confia la missive à un mestre devant envoyer un corbeau au Donjon Rouge. Il traiterait les candidatures dès son arrivée. Il lui tardait aussi de revoir Ygon. Comme d'habitude, le Maître des Lois et le Chancelier allaient devoir collaborer efficacement au regard de la situation. Et son ami lui manquait aussi.

[HRP : AM recherche un aide de camp pour son poste de Maître des Lois. Je vois invite à postuler dans ce topic si votre PJ remplit les pré-requis. Je vous communiquerai mon choix à la fin du temps imparti pour les demandes en jeu.]

[Lynnesis]

Le léger balancier qui agitait sa cabine lui donnait la nausée qu'il tentait tant bien que mal à réprimer. Léance n'était pas monté sur le pont depuis presque 2 jours et n'avait rien avalé depuis.. sans doute plus.
Sa première expérience du Front aura été difficile et rude. Il s'était battu pour rester vivant, affronter la mort les yeux dans les yeux, son fidèle destrier sous lui. Mort sous lui. Beaucoup trop de morts derrière lui.
La fièvre des combats l'avait déserté et il se sentait vidé de tout.
Il appréhendait le retour à la capitale. Les pleurs de Darlessa, les rues assaillies par les émeutiers, la peur, la mansarde abandonnée en bas de sa rue.
Il pensa aussi à son ancien capitaine, à son sourire goguenard. Quel piètre aide de camp j'ai dû être...
Et pourtant, entre deux hauts-le-coeur et quelques idées noires, il envisageait parfois de s'accorder un nouvel essai. Le travail l'aiderait sans doute à tenir son esprit occupé.
Son nouveau capitaine et Maître des Lois de surcroît, semblait avoir besoin d'un officier à son service. Enfin, "s'ils m'acceptent toujours au Conseil" plaisantait-il régulièrement. Et sans surprise, le siège n'attendait que lui. Le roi avait besoin d'hommes loyaux et justes comme Ser Alexandre.
Dans un effort qui lui arracha un petit glapissement de douleur, il attrapa une plume et un morceau de parchemin.

"Cher Capitaine, Maître des lois,

Par la présente, je vous adresse ma candidature pour être votre Aide de Camp.
Comme vous le savez, j'ai été quelques temps Aide de Camp auprès de Ser Roland peu de temps avant qu'il ne nous prouve sa bravoure auprès des mercenaires.
Je souhaiterais honorer sa mémoire et m'investir d'autant plus auprès de ceux qu'il estimait.
Servir auprès d'un homme tel que vous serait le plus grand honneur.

Ser Léance."

Demain surement, il trouverait le courage de monter sur le pont et frapper à la cabine son capitaine. En attendant, il plia laborieusement sa lettre sans avoir la force de la cacheter. Puis, il attrapa son pot de chambre et le tangage du navire sur les flots fit une nouvelle fois son office.

[HRP : LRO postule au poste d'aide de camp du Maître des Lois]